Le Radbaz – Hilloula du 21 ‘Heshvan

Le Radbaz ou Rabbi David ben Shlomo Iben Zimra est né en 1479, en l’an 5240, et mort en 1573. D’après certains, il aurait vécu 110 ans. Aujourd’hui nous fêtons sa hilloula.

Il est né en Espagne venant d’une famille d’érudits. Il a étudié avec le rav, Rabbi Yossef Sergoussy. À 13 ans il connut l’Inquisition. Il s’enfuit avec sa famille vers le Maroc dans la ville de Fez. Par la suite il voyagea en Erets Israël, à Tsfat puis à Yeroushalaïm.

En 1513, il fuit la misère de Yeroushalaïm et s’installa en Égypte. Il devint alors Dayan,  juge au Beth Din.

En 1517, lors de la colonisation de l’Égypte par les ottomans, il devint le chef spirituel de tout le pays. Il fut à la fois juge au tribunal, Rosh Yeshiva, et Gabaye Tsedaka. Il réussit aussi dans les affaires, dans la vente de céréales et de peaux de bêtes. C’est ainsi qu’il s’enrichit. D’après certains il aurait trouvé chez lui un trésor enfoui de plus de 10000 pièces d’or qu’il distribua aux Sages d’Égypte. Il envoya aussi une partie du bien à Hébron, Tsfat et Yeroushalaïm.

Pendant son séjour en Égypte il écrivit plus de 2000 œuvres, des responsa, et recruta plein d’élèves.

L’un de ses élèves les plus connus, le Rav Betsalel Ashkenazi, auteur du livre : Shita Mekoubetset (livre utilisé dans toutes les Yeshivot), et le Maarikash’.

Après avoir passé 40 ans en Égypte, il quitta la communauté pour s’installer de nouveau à Yerushalayim, en 1553. Puis il s’installa définitivement à Tsfat jusqu’à sa mort le 21 Heshvan 1573. Il fut enterré dans la ville de Tsfat.

On raconte que le Beth Yossef (auteur du Shoulkhan Aroukh) lui donna beaucoup de respect lorsqu’il était à Tsfat, tant du fait de son âge avancé que de ses connaissances incroyables.

Il est intéressant de souligner qu’en 2015 le Rav Nissan Sérifi, alors avocat et professeur en droit découvrit le véritable emplacement de la tombe du Radbaz. C’est après des recherches assidues qu’il découvrit ça tombe prés de celle de Rabbi Matroni et proche de celle du Ari zal, qui était d’ailleurs son élève en Égypte.

On raconte lorsque le Rav Ismah Israël d’Alexander et le Rav Rabbi Yoshua Mikoutna ont discuté sur le sujet des Avot (Avraham, Itshak et Yaakov), ils se demandaient : « Puisque nos Sages nous enseignent que nos Avot ont accomplit toute la Thora avant que le peuple d’Israël ne la reçoive, nous pouvons nous poser la question suivante : Avaient-ils le statut de « Ben Noah » (c’est-à-dire le statut de non juif, puisque ce statut n’apparut qu’après le don de la Thora), selon toutes les exigences de la loi ou le statut de juif selon la loi la plus strict ou pas ? Et ils sont arrivés à la conclusion qu’effectivement les « Avot » avaient le statut de « non juif ».

Dans ce cas, comment pouvons nous dire qu’Abraham, Itshak et Yaakov gardaient le Shabath, puisque le Talmud dans Sanhedrin explique qu’un non juif qui veut garder le Shabath est condamné à mort !

Le Rav d’Alexander rapporte, pour y répondre, une responsa du Radbaz, qui explique :

« L’interdit pour un non juif de garder le Shabath n’est que dans le cas où celui-ci décide que c’est le jour du repos pour lui aussi. Par contre, s’il décide ce jour là par hasard de ne pas travailler, il n’est pas condamné à mort. Dans le cas de nos Avot, ils n’ont pas pris à cœur de ne pas faire Shabath mais simplement de ne pas travailler ce jour là en se limitant à tout acte par des procédés extérieurs (le matériel n’est pas disponible, ils se sont attachés les mains….)!