PARTIE 1
Les sirtoutim ( parchemin gravé avec des lignes)
La définition :
Une des obligations que la Mezouza doit avoir, est le fait que le parchemin doit être tracé par des lignes gravées sur ce parchemin.
Chaque personne peut voir si le parchemin contient ces lignes. Ces lignes sont une loi de la Thora (Menahot 32a), elles doivent être gravées sur le parchemin. Ces lignes permettent d’avoir une écriture droite. Même si le Sofer écrit droit, s’il n’y a pas de lignes, la Mezouza sera inapte.
Ces traits doivent être faits au Nom de la sainteté du parchemin. Si ce n’est pas le cas, la Mezouza sera inapte. Si le sofer a écrit et a ensuite tracé les traits, la Mezouza sera inapte.
Il y a deux traditions concernant le nombre de traits qui doivent être tracées. Certains diront 7 traits (tradition du Ma’hzor Vitry) et d’autres diront 22 traits (tradition que l’on a aujourd’hui).
La raison, son allusion dans la Thora, sa Ségoula
Le Kedoushat Halevy, dans son explication sur les traits de la Meguila, nous enseigne : « les sirtoutim de la Mezouza ont un lien avec les traits de la main et du front de l’Homme.
Nous connaissons les histoires de nos Sages et du Ari zal qui étaient capables de voir les mérites ou les fautes de l’Homme à travers les traits du front ou de la main.
Par ces traits on voit “la volonté de l’homme”. Les traits qui sont tracés sur la Mezouza représente le dévoilement de la volonté divine.
Le Ramban lui même rapporte un commentaire sur la Thora dans Béreshit (Genèse chap. 5 ; 1 et 2), au nom de Rabbenou Shrira Hagaon : «il a été transmis de maître à élève la relation entre la sagesse du visage et les traits sur une Mezouza».
Le Ramban qui commente le passage dans Béreshit (Genèse chap. 37 ; 3), nous dit : «…et Israël aimait Yossef parmi tous ses enfants car il était «ben zékounim», le fils de sa vieillesse, et il lui a fait un habit «passim» long. Les Sages posent la question suivante : « Yaakov avait un plus jeune fils, Binyamin, alors pourquoi Yossef est-il appelé fils de sa vieillesse et pourquoi c’est à lui qu’il a fait faire cet habit ? » et ils y répondent : « ne dite pas «ben zekounim» mais «ziv ykounim» ce qui veut dire que Yossef avait les même traits que son pére. Il a vu qu’il avait les même signes du visage que lui ! C’est pourquoi il lui a offert cet habit, et lui a transmis tout ce qu’il avait appris. »
De là nous apprenons le secret des « sirtoutim » (les traits de la Mezouza) qui correspond à ce pouvoir de transmission.
De plus, concernant l’habit qui s’appelle «passim», les Sages disent «passe yad» qui est en fait le secret des traits de la main ! (C’est ce qu’a transmis Yaakov à son fils Yossef).
Comment Yaakov a vu en Yossef l’enfant à qui on peut transmettre ce secret ? Pourquoi cette transmission n’a pas été donnée auparavant ?…
Suite au prochain numéro…